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L’examen d’entrée, concours déguisé ?

Salut à toi !

Il y a tout à parier que si tu as cliqué sur cet article, c’est que tu es un étudiant en rhéto (ou un parent d’étudiant en rhéto ?) qui envisage de passer l’examen d’entrée et qui se demande s’il sera pris, s’il a une chance de réussir ce fameux examen si sélectif !

Fortement médiatisé, cet examen est, à l’instar de l’examen d’entrée organisé pour les futurs étudiants en ingénieur civil, une manière de sélectionner les étudiants qui seront autorisés à s’inscrire pour débuter des études de médecine.


A-t-on réellement une chance de réussir cet examen d'entrée ?

1. Pourquoi un examen aussi sélectif ?

Il faut savoir que l’examen d’entrée a été rendu obligatoire en raison du nombre limité de numéros imami distribuables aux étudiants en médecine qui sont sur le point d’être diplômés et d’entamer leur spécialisation médicale. Mais qu’est-ce-que l’inami ? c’est l'Institut national d'assurance maladie-invalidité. Pour citer wikipédia : " Au sein de l'INAMI le ministère de la santé, les mutualités et les prestataires de soins médicaux (médecins, kinésithérapeutes, pharmaciens, industrie pharmaceutique...) concluent des accords au sujet de : critères d'agréation ; loi d'implantation ; nomenclature des soins de santé ; modalités de fonctionnement ; et surtout : les tarifs de soins et de remboursement".

Mais pourquoi limite-t-on ce nombre de places ? et donc de numéros inami distribuables en Belgique ? Les organismes politiques partent du postulat que le budget de santé est proportionnel au nombre de professionnels médicaux qui exercent et donc qu’en limitant ce nombre, on limite également le budget de la santé en Belgique. Bien que ce postulat soit très discuté (et discutable) et sujet à polémique, malheureusement les étudiants n’ont pas réussi à changer le système actuel et nous devons ainsi faire face à un système qui se veut d’emblée sélectif.


Un autre sujet de discordes entre régions est l’inégalité du nombre de numéros inami accordés par région (ce n’est pas le sujet de l’article, mais je vous invite à explorer le sujet si cela vous intéresse).

2. Pourquoi la sélection en début de parcours ?

En ce qui concerne cette sélection, il a été jugé préférable de trier les étudiants en début de parcours plutôt qu’en fin de parcours (bien qu’il existe une sélection pour les spécialisations, mais ce n’est pas le sujet de cet article). C’est donc l’utilité de l’examen d’entrée. Il est aussi à savoir que les nombreuses associations représentant les étudiants ne s'accordent pas sur le sujet du moment où ils souhaiteraient être sélectionnés. Récemment, le CIUM (communité inter universitaire des étudiants en médecine) a été extrêmement critiqué pour avoir proposé une éventuelle sélection en fin de bac 3 (concours), mais l'option de mettre en place l'examen d'entrée a été privilégiée.


3. Est-ce qu’il y a un nombre (in)officiel de places limitées ?

L’examen d’entrée en médecine a été portrayé dans la presse comme un concours et surnommé « l’examen boucherie » bien qu’officiellement, il n’y a pas un numerus clausus communiqué. Beaucoup spéculent qu’il y ait un numérus clausus qui se « cacherait » derrière cet examen mais aucune de ces rumeurs n’a été prouvée jusqu’à présent. Ce qui est étonnant, c’est que cet examen d’entrée existe depuis bien plus longtemps en Flandre qu’en Walonnie. Pour rappel, l’examen d’entrée s’organise sur 2 sessions, ce qui pour moi est une modalité qui le distingue d’un concours : on a une 2e chance en cas d’échec au premier essai. Bien que les taux de réussite dépassent rarement les 20% à chaque tentative, il est important de préciser que ceci était en fait le taux de réussite de la bac 1 médecine dans de nombreuses universités avant que l’examen d’entrée n’existe !

4. Mais avant l’examen d’entrée, on sélectionnait comment les étudiants ?

Auparavant, les étudiants étaient «naturellement» triés par la difficulté excessive des examens des premières années, poussant de nombreux étudiants dans une situation d’échecs répétés, et leur faisant perdre par la même occasion leur finançabilité et donc la possibilité de poursuivre des études universitaires ou en haute école (en ce qui concerne la finançabilité, si vous vous demandez ce que c’est, il s’agit d’une limite concernant le nombre de crédits maximaux que l’on peut rater sur une certaine période, définie par le décret paysage ; au-delà de ce nombre de crédits, la poursuite des études supérieures est refusée).


5. Limitation du nombre d’étudiants étrangers

Il faut noter que les étudiants étrangers (« non-résidents ») sont sélectionnés de manière plus stricte, car ils ne peuvent pas représenter plus d’un tiers des étudiants ayant réussi l’examen d’entrée. Ainsi, les étudiants étrangers sont classés et les x premiers seront pris (pourvu qu’il y ait plus d’un tiers d’étudiants étrangers qui réussissent l’examen d’entrée, ce qui n’a pas encore été le cas jusqu’à présent). Si tu souhaites consulter un site officiel qui renseigne sur la situation des non-résidents, je t'encourage à cliquer sur le lien suivant : https://www.ares-ac.be/images/presse/communiques/ARES-CP-Non-residents-2019-2020.pdf Par ailleurs, si tu es étudiant(e) étranger/étrangère et que tu souhaites passer l’examen d’entrée pour venir étudier en Belgique, sache que tu as obligatoirement besoin de fournir une équivalence de ton diplôme (bac ou autre) en faisant une demande auprès des autorités adéquates afin d’obtenir un CESS (diplôme de fin du secondaire en Belgique). Note bien que ce processus est soumis à une deadline et qu’il faut vérifier que tous les documents requis sont bien présents dans le dossier fournis, sous peine de se voir refuser l’équivalence et de ne pas pouvoir s’inscrire à l’université avant l’année scolaire suivante. Tu trouveras sur ce site des informations concernant le processus d'équivalence : http://www.equivalences.cfwb.be/

6. Egalité des chances?

Ce n'est pas un secret, on sait bien en Belgique que toutes les écoles secondaires n'ont pas le même niveau et que certains élèves sortent avec une base beaucoup plus solide (notamment lorsqu'il s'agit de matières scientifiques) que d'autres.


Ceci est d'ailleurs l'argument commercial dont se servent plusieurs sociétés organisant des cours préparatoires (à des prix faramineux), qui à mon sens ne sont pas indispensables à la réussite.


J'explique tout cela dans mon article "Etudier et réussir l'examen d'entrée", que tu peux consulter sur le lien suivant : https://studylouloute.wixsite.com/accueil/post/étudier-et-réussir-l-examen-d-entrée.

Si tu souhaites en savoir plus sur l’examen d’entrée et de t’informer sur des sites officiels, je t’encourage à consulter les pages suivantes : https://www.mesetudes.be/exmd/ https://www.mesetudes.be/exmd/tout-savoir/

Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout ! Je te souhaite bien du courage et je te souhaite surtout de garder la motivation car, si on travaille assez dur, rien n’est insurmontable (et certainement pas l’examen d’entrée) !

A très bientôt, et d’ici là, que tout aille bien !



[Disclaimer : Note bien que tout ce qui est publié dans mes articles est mon opinion personnelle et ne constitue pas une source officielle d'informations par rapport à l'Université. Les choses peuvent avoir changé dans l'organisation des études depuis l'écriture de articles, donc n'hésite pas à te renseigner auprès de l'Université pour toujours vérifier la validité et l'actualité des informations dont je parle].

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