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Passer un examen écrit

Dernière mise à jour : 8 juil. 2020

Bienvenue sur mon article "passer un examen écrit " !

Que tu sois (futur) étudiant, en début de cursus ou bien que tu sois en cours de cursus, cet article propose une réflexion par rapport à tout le processus de passer un examen, du début (la préparation) jusqu'au résultat.

D'ailleurs, que tu sois en médecine ou pas du tout, cet article te servira de toute façon car il n'est pas destiné uniquement pour les étudiants en médecine.

De manière intuitive, on a tendance à penser que le processus est intuitif et que c'est évident; mais en fait avec 5 ans d'expérience, j'ai développé une réelle méthode que j'applique afin de préparer un examen efficacement. Ma méthode est tout à fait personnelle et elle ne s'applique pas forcément à tout le monde (loin de là) - d'ailleurs ; j'écris cet article pour te pousser à t'interroger sur ton propre processus de préparation d'un examen, chose à laquelle on ne s'intéresse pas forcément ; et de faire le point sur ce qui marche et ce qu'il y a à perfectionner.

Cet article se base sur ma manière de faire, mais t'aide aussi à envisager différentes pistes et à déconstruire tout le processus mental de préparation à un examen, pour t'interroger et t'aider à construire une méthode qui te correspond. Que tu sois en train de préparer l'examen d'entrée, en première ou même plus loin dans ton cursus, tu trouveras ici des méthodes qui démontent un peu les processus des examens écrits (QCM, questions ouvertes, coefficients de certitude, points négatifs) ainsi que des examens oraux.


1. Préparer des fiches & puis les étudier


Pour préparer les examens, c'est évident, il faut apprendre la matière et s'entrainer pour savoir si on la connaît correctement.

Dans l'idéal, il faut avoir construit un bon support de travail et avoir vu (et revu) ce support afin de tout bien connaître. Je rentre beaucoup plus en détail dans ce processus complexe dans mon article "méthode de travail" à ce sujet que je t'invite à consulter ! Ici, nous nous concentrerons non pas sur la connaissance de la matière (qui est un pré-requis essentiel à la réussite d'un examen, cela va de soi!) mais vraiment sur tout le processus mental qui va dans les derniers instants avant puis pendant un examen.

Cependant, ce que j'aimerais vraiment préciser, c'est l'importance d'avoir un "checklist" de dernière minute, une petite liste des choses primordiales à savoir pour l'examen, une liste personnelle des choses que toi tu risques d'oublier, de notions importantes ou des points du cours que tu as le plus de mal à fixer. Je reviendrai dessus dans le paragraphe suivant de cet article.


2. Juste avant l’examen


La première chose que je recommande pour se sentir prêt avant un examen, c'est une dernière relecture intensive juste avant. Ce que je fais personnellement (mais je connais des gens qui ne le font pas et qui n'en réussisent pas moins) c'est que je prépare une petite fiche que je relis (généralement ça me prend 1 à 4h) juste avant l'examen, une fois ou deux, pour bien avoir fraichement en tête toutes les infos crutiales, ça aide à ne pas avoir de trou de mémoire avant un examen. Ceci concerne plutôt les examens qui interrogent sur de la théorie. Le même genre de processus peut aussi fonctionner en relisant ses fautes juste avant un examen pratique.

On rentre en ayant tout en tête et ça aide vraiment car on ne peut pas retenir un cours à 100% et ces derniers éléments qui avaient du mal à rentrer pendant la bloque (à condition de ne pas laisser trop non plus à apprendre à la dernière seconde, sinon ça ne rentrera jamais) permet de jouer sur la mémoire à court terme en plus de la mémoire à long terme, donc de gagner en stockage. L'inconvénient avec cette méthode est que l'on doit tout de même conserver une bonne connaissance globale du cours au minimum dans sa mémoire à long terme, pour pouvoir se servir des bases acquises dans ce cours nécessaires pour les cours suivants. Je t'avoue que j'ai clairement utilisé cette méthode lorsque je me retrouve face à des petits cours qui n'étaient pas réellement importants dans le cursus (je n'en citerai pas ici par respect pour les enseignants mais tout étudiant avec un peu de bon sens sait les repérer). J'ajoute par ailleurs que maintenant avant chaque examen (aussi petit ou gros qu'il soit), je relis toujours le plus possible avant (en priorité les parties que je maîtrise moins, ou bien les tuyaux) ; et pour un examen à 8h par exemple, je me lève systématiquement à 3h du matin ; je relis jusqu'à 6-7h du matin puis je déjeune et je repose mon cerveau 1h avant l'examen, pour avoir la tête fraîche et tout en tête.


Je ne suis pas là pour te dicter quoi faire ; il y a des gens qui ne supporteraient pas de faire ça (et honnêtement je fais ça depuis la bac 2 et je termine la session épuisée à chaque fois) mais mes points ont vraiment montré l'efficacité de cette technique en ce qui me concerne. Je me dis qu'en en parlant ici, je peux t'aider à réaliser que si certaines techniques (aussi loufoques soient-elles) fonctionnent pour toi, il faut apprendre à se connaître et à s'adapter ! Certaines personnent aiment se réveiller le plus tard possible avant un examen et ne rien relire la veille pour ne pas stresser ; c'est un choix comme un autre, moi je dis simplement que tu dois apprendre à te connaître et ne pas te comparer aux autres. Teste différentes méthodes (reste bien safe évidemment), vois ce qui marche et quand tu auras trouvé tu sauras !

Chaque étudiant a son rituel propre la veille et le jour de l'examen; et c'est très bien comme ça !


Par contre, pendant une session d'examen (hormis la veille ou bien quand tu as plusieurs examens d'affilée, où tu ne sais pas quoi faire autrement) et pendant la bloque, je recommande de toujours essayer d'avoir minimum 7-9h de sommeil parce que c'est impossibe de tenir un rythme en ayant moins de sommeil que cela. Je ne vais pas juger les gens qui choisissent de faire des nuits blanches pour réussir (parce que ça ne m'est jamais arrivé pour un examen, mais il m'arrivait de ne pas être très loin!) mais je pense que maintenant j'ai trouvé mon rythme et que si je n'ai pas minimum 4h de sommeil je ne suis pas performante et je n'ai pas la capacité de concentration pour passer un examen.

En ce qui concerne la gestion du stress, je vais me pencher sur le sujet et j'écrirai probablement un article à part entière là-dessus, parce que c'est également un élément fondamental à la réussite d'un examen. Le stress est un monstre faut apprendre à dompter et à utiliser à son avantage afin qu'il ne se retourne pas contre nous.


3. Pendant l'examen - gestion du temps & organisation de la réponse

Si tu as déjà passé des examens à Liège, tu es déjà au courant et je t'invite à passer au paragraphe suivant (gestion du temps) ci-dessous car ceci ne t'intéressera pas.

Il faut savoir qu'à Liège, la plupart des examens (hors questions ouvertes et examens oraux) sont automatisés et que l'on doit répondre sur un formulaire (fonctionne avec le système "Smart" sur lequel on encode ses réponses a des cases à noircir (+ coefficient de certitude si l'examen le requiert). Le formulaire est avalé par une machine et corrigé automatiquement. Tu peux, si cela t'intéresse, consulter le site web du smart (http://smart.uliege.be/) mais honnêtement on t'explique tout ce que tu as à savoir quand tu passes tes examens directement.


Gestion du temps


Elle est primordiale à la réussite. Plusieurs éléments rentrent en jeu et il est essentiel d'accorder une importance particulière à chacun d'entre eux pour réussir un examen correctement. Bien-sûr, certains de ces éléments demandent de l'entrainement et de l'expérience, mais le fait de les avoir en tête permet de les développer un peu plus à chaque fois que tu passeras un examen et à s'améliorer.

De plus, ce que l'on ne s'imagine pas souvent, c'est qu'en fait les barêmes de réponse sont très stricts. Les enseignants ont une grille souvent très complexe et détaillée et ils remplissent les points en fonction de l'organisation du texte, des mots-clés utilisés, parfois de la propret et surtout du respect des consignes. Informez-vous sur la manière dont les professeurs quotent vos copies. Voici des exemples de choses qui peuvent vous faire gagner (ou perdre) des points très facilement : -Quand on te donne un nombre de mots maximum, bien souvent c'est sanctionné lorsque tu en mets plus. -Quand on te demande de répondre dans un tableau, tu perds des points si tu ne le fais pas. -Quand on te demande d'argumenter, il est important de réfléchir à l'avance à la réponse que tu fournis; et plus tu expliques (même des choses qui te paraissent évidentes), plus ta réponse est valorisée. -Certains professeurs sanctionnent également les élèves dont les copies sont de véritables torchons (et d'autres vont carrément jusqu'à corriger l'orthographe !).


Faire un tour complet de l'examen - la stratégie d'ordre de réponses


Le but de ce tour est de se familiariser avec le type d'évaluation, se faire une idée du temps à accorder à chaque partie et du contenu de chaque partie

Il est important que tu connaisses la répartition des points sur les différents exercices de l'examen. Repère les exercices qui portent sur la matière que tu maîtrises le mieux, repère les exercices qui seront faits rapidement. Repère aussi les exercices qui sont plus difficiles. Je recommande de commencer soit par les exercices qui rapporteront plus de points, soit par les exercices les plus compliqués en général.

Afin de se familiariser avec cette pratique, je recommande toujours pendant l'étude de réaliser des examens précédents en conditions "réelles" : pas de support de cours à disposition, et avec une minuterie qui tourne.

Si l'examen fait appel à différents types d'exercices (comme des questions ouvertes en combinaison avec des QCM) je recommande de commencer par lire les énoncés des questions ouvertes et noter 2-3 idées/mots-clés/faire un petit plan pour ensuite faire les exercices faciles et enfin revenir sur la question ouverte pour mettre au propre à la fin ; en veillant bien-sûr à accorder le temps nécessaire à la bonne exécution de sa rédaction. Pense aussi à ne pas t'attader sur une question si tu bloques. Commence par le plus simple et fais la question à la fin (évidemment, ceci posera problème si la question sur laquelle tu bloques est la plus grosse en termes de points, mais il faut aussi sécuriser un maximum pendant un examen!).

Une bonne habitude à prendre également est d'encoder au fur et à mesure la réponse aux QCM (et non pas tout noter au brouillon puis recopier à la fin) pour éviter de se faire surprendre par le temps et de rendre une feuille sans avoir pu y noter toutes ses réponses : c'est carrément râlant de perdre ses points ainsi!

4. Pendant l’examen -différents types d'examens


Dans cette section je vais détailler les principaux modes d'évaluation qui existent dans les études de médecine (il en existe probablement d'autres que je ne connais pas).


4.1. Passer un examen à questions à choix multiples (QCM)


Les QCM sont des examens particulièrement difficiles dans le sens où on a tendance à les sous-estimer et qu'ils sont parfois totalement contre intuitifs. Les QCM à l'université sont tordus, ce n'est pas un secret. J'ai parfois l'impression que les enseignants prennent un malin plaisir à formuler les questions de la manière la plus incompréhensible possible pour forcer les étudiants à réfléchir par rapport à leur cours : il ne suffit pas de connaître bien la matière, il faut aussi savoir jouer sur les subtilités du français pour bien savoir répondre aux questions ! Parfois, il s'agit d'un seul mot qui change totalement le sens de la proposition (le professeur Castronovo est tristement célèbre pour ce genre de petite astuce) : l'ajout du mot "toujours" ou du mot "jamais" est un classique qui demande à faire appel à toutes les exceptions du cours qui rendent la proposition fausse ou vraie, à un détail près. L'évaluation des connaissances pour les QCM est d'autant plus que l'enseignant peut rajouter des items totalement déroutants pour les étudiants de type "tout est vrai", "tout est faux", "la solution dépasse le cadre du cours" (solutions implicites 6, 7, 8) qui sèment le doute dans l'esprit des étudiants car ; à la rigueur, on peut hésiter entre plusieurs propositions et cocher la plus probable, mais c'est extrêmement déroutant de savoir que toutes les propositions sont fausses sauf peut-être une, et douter de la véracité de la solution restante.

4.2. Passer un examen à questions ouvertes (QO)



Si tu es en médecine, tu découvriras la joie des QROCS/QROL : les questions ouvertes à réponse courtes ou les questions ouvertes à réponses longues, à partir de la bac 2.

Ce type d'examen demande une préparation totalement différente à celle qui est adaptée aux QCM. En effet, il faut connaître la matière (seule condition recquise pour répondre à des QCM), il faut connaître la structure de la matière (à quel endroit du cours ça intervient, ce qui précède éventuellement et ce qui suit), savoir faire des liens entre les différentes parties de matière (surtout en cas de question intégrative) et organiser une réponse structurée qui réponde à la question avec tous les éléments de réponse demandés. Et oui, du coup quand on passe en bac 2, le level est augmenté directement et on te demande d'avoir une connaissance bien plus en profondeur de la matière, mais surtout une compréhension et une réflexion.

Cela dépend bien-sûr du type de question, mais j'ai adopté une stratégie bien spécifique pour augmenter mes points en questions ouvertes (d'ailleurs je n'ai jamais été très douée en QCM, je marquais beaucoup plus mes points en questions ouvertes) et je vais t'expliquer comment je faisais. Tout d'abord, cela commençait par une technique d'étude différente (c'est important mais je t'invite à lire mon article "méthode de travail" pour ne pas me répéter ici), et l'application de cette technique d'étude est crutiale!


Ensuite, pour répondre à la question lorsque je me trouvais devant, je rédige toujours au brouillon un plan : grandes parties avec titre sous titres et mots clés. Surtout si tu n'es pas particulièrement doué pour gérer ton temps au début, je recommande vraiment de faire le strict minimum et ça ne prend pas plus que 2 minutes. C'est particulièrement utile de gribouiller sur le papier dès que tu retournes ta copie et que découvres le sujet parce que si tu as appliqué la méthode de relecture à la dernière minute, tu auras les choses en tête et tu risques de t'embrouiller si tu fais autre chose avant. Ce que je faisais ensuite c'est retourner aux QCM (qui pourront d'ailleurs t'aider à retrouver de nouveaux éléments de réponse que tu peux ensuite rajouter à ta QO - mais attention au hors-sujet) puis quand tu auras fait tes QCM, tu peux rédiger ta réponse à la QO au propre en étant sûr(e) que tu n'oublies rien.


4.3. Passer un examen à questions à choix large (QCL)



Ce mode d'évaluation n'est pas fréquemment utilisé, on le retrouve lors de quelques cours, notamment les examens de TP anatomie (Q2-Q3-Q4) et l'examen d'evidence-based medicine (médecine factuelle, EBM - cours du Q6). Il s'agit en fait de compléter un formulaire avec un code correspondant à une réponse qui se trouve dans une liste fournie par le professeur. Je m'explique : on te montre une photo d'un muscle et tu dois nommer ce muscle pour la question 12. Admettons qu'il s'agisse du biceps. Tu dois aller dans la liste et trouver le mot biceps (généralement la liste est classée par ordre alphabétique avec une ou plusieurs catégorie) ; si le muscle biceps correspond au code M967 (par hasard), tu vas sur ton formulaire et tu écris devant la question 12 le code M967.

Alors, oui c'est assez fastidieux comme examen mais ça a quand même un avantage non-négligeable : c'est que ces listes (bien qu'elles fassent plusieurs pages) ne sont pas infinies : une fois que tu as répondu à toutes les questions que tu connaissais, tu peux toujours relire l'ensemble de la liste et trouver éventuellement le mot qui te manque (si tu as eu un trou de mémoire ou si tu hésites entre 2 mots et que potentiellement l'un d'eux n'existe pas comme réponse dans lea liste fournie) et procéder par élimination - pratique, n'est-ce-pas ? Encore faut-il pouvoir bien gérer son temps pour avoir le temps de relir toute la liste à la fin de l'examen (et connaître la réponse à suffisemment de questions pour réussir l'examen sans dépendre de cette méthode - parce que tout réussir comme ça serait impossible niveau timing).


4.4. Passer un examen à coefficients de certitude


Ce type d'examen est vraiment un challenge pour les étudiants qui se lancent dans les études universitaires. Non seulement ils ont la pression de réussir, mais aussi ils ont la pression de mettre des hauts coefficients de certitude (de la part des professeurs, et aussi parfois de la part des parents).

Ici, je vais t'expliquer ma technique (qui a le mérite d'exister et de fonctionner), je connais énormément de gens qui fonctionnent avec cette technique, et les résultats sont bons. Je ne l'ai pas inventée, ce sont des étudiants plus âgés qui me l'ont apprise et, l'ayant testé moi-même, je peux attester de son efficacité. Cependant, si tu as l'envie et si tu as le goût du risque, rien ne t'empêche de tenter le coup et de tester de nouvelles techniques ! Comme je l'ai dit plus haut, mes conseils ne sont pas des dogmes et libre à toi d'expérimenter et de trouver ce qui te convient le mieux - c'est d'ailleurs la meilleure chose que tu puisses faire!

Quels coefficients choisir - 1er passage


Personnellement, je commence par répondre aux questions en jetant un coefficient de certitude sans trop y réfléchir (ou j'en mets deux quand j'hésite).

-Quand je n'ai aucune idée de la réponse, je tape au pif et je mets un coefficient 1 (je ne mets jamais le 0 car je le trouve peu rentable personnellement).

-Quand j'ai éliminé une ou deux propositions et que j'hésite encore entre 2-3 propositions différentes, je mets un coefficient 2.

-Quand je pense connaître la réponse, je mets un coefficient 3.

-Quand je connais très bien, je mets coefficient 4.

-Très (très!) rarement, quand je suis tombée dessus sur un tuyau et que je mettrais ma main à couper (cela ne m'arrive que toutes les 100 ou 200 questions!!), je mets un coefficient 5.

Je déconseille fortement de répondre avec des coefficients 5 avant de passer en bac 2, c'est une prise de risque inutile (dites vous qu'il faut 3 bonnes réponses après pour rattraper la sauce si vous vous plantez à 1 question!) - et sachez que j'ai déjà raté plusieurs examens à cause d'un seul coefficient 5 donc on ne rigole pas avec cela (un 9,99/20, on ne le crédite pas toujours, et c'est vraimant râlant de repasser un cours en seconde session pour 0,01/20 point !).

Corriger ses coefficients - 2e passage


Après avoir fait un bon tour de l'examen une première fois, je commence à encoder mes réponses et je réponds généralement à tout (même quand je n'ai pas idée de la bonne réponse, je tape dans le tas et je mets un coefficient 1). Une fois cet encodage fait, je calcule mon nombre de coefficient de chaque type (oui, j'aime bien jouer avec les chiffes - evidemment je fais ceci quand je sais que j'ai le temps de répondre aux questions ouvertes qui sont en plus des QCM, s'il y en a !).

Personnellement, je m'oblige à rehausser souvent mes coefficients (généralement il s'agit de transformer les coefficients 2 en coefficients 3 pour les questions auxquelles je suis plutôt sûre de moi) car j’ai souvent tendance à me sous-estimer.

J'essaie d'avoir aux alentours de 40% de coefficients 2 et 50% de coefficients 3.

Mais a toi de voir selon ton degré de confiance en toi et ton estimation de tes connaissances dans la matière !

Petite note : à la fin, relis une dernière fois tes coefficients 4 (et 5) et pèse chaque mot de chaque question parce que les erreurs sont faciles dans le stress et souvent je me retouve à corriger ma réponse entre temps parce que j'ai lu trop vite la question (ou bien à diminuer le coefficient parce que j'ai pris trop de risque).


4.5. Passer un examen à points négatifs


Alors, il faut savoir que les examens à points négatif font, autant que les coefficients de certitude, appel à la capacité d'auto-évaluation des étudiants. Il faut savoir apprendre à admettre lorsque l'on ne connaît pas la réponse à la question. Ces examens ont été mis en place pour éliminer les étudiants qui n'avaient pas assez confiance en eux ou bien les étudiants qui, justement, tentaient trop au hasard ; le but étant d'éviter des réussites fortuites (même si je ne crois pas que cela arrive souvent!).


Les "erreurs" les plus communes chez les étudiants en ce qui concerne la stratégie pour les points négatifs. -Trop répondre : les étudiants qui ne connaissent pas et qui ont peur de ne jamais avoir assez de réponses pour réussir on tendance à se risquer à répondre un peu "au pif", ce qui fait que même si techniquement ils avaient plus de la moitié de bonnes réponses, ils peuvent rater en répondant mal à trop de questions. -Ne pas assez répondre : c'est bête, mais quand on n'est pas assez sûrs de soi, on peut rater parce qu'on n'ose pas prendre le risque


Quelle stratégie adopter?

Il est donc évident qu'il est hyper important de connaître ses points forts et ses points faibles et apprendre à doser son niveau de certitude quand il s'agit de faire le choix de répondre ou non à une question (en fonction de la question et de nos connaissances - mais aussi en fonction de ce que l'on sent par rapport au reste de l'examen). C'est la raison pour laquelle je recommande toujours de faire l'examen (à l'instar de la méthode pour répondre à un QCM) en deux temps, une fois pour les certitudes, puis une fois pour paufiner la copie que l'on rendra.


Quelles questions auxquelles répondre - 1er passage

Tu dois identifier dans ce passage les questions faciles (théorie que tu connais sur le bout des doigts) mais aussi les questions que tu trouves trop risquées et que tu mettras d'emblée de côté car tu sais que tu risques de te foirer à tous les coups (il faut avoir la sagesse de se l'admettre, on n'est pas tous des machines).



Quelles questions encoder par la suite - 2e passage : gestion du "risque"

C'est là que tu vas réellement faire le travail et que tu dois te concentrer pour stratégiquement compter le nombre de questions auxquelles tu as déjà répondues, et à partir de là, calculer le nombre de questions auxquelles tu décideras de répondre! Ce que je conseille généralement c'est de s'entrainer assez pour viser entre 60 et 75% de bonnes réponses aux entrainements. Puis, quand tu réponds, tu réponds au pourcentage de réponses auquel tu t'estimes être proche (selon la difficulté de l'examen mais aussi selon ta connaissance du cours). Par exemple, si tu juges que tu auras environ 14/20, réponds à 70% des questions en sachant que tout ce que tu réponds en plus est un risque pour réduire tes points déjà acquis, et puis toute question à laquelle tu t'abstiendras pourra te faire perdre des points aussi. Il faut tout de même se rappeler que pour un examen avec la pondération +1/0/-1, si tu réponds à tout, et que tu as 75% de bonnes réponses, tu n'obtiendras que la note finale de 10/20 ... La conclusion? Prudence mais pas trop !


4.6. Passer un examen à cours ouverts


C'est un type d'examen qui n'existe presque pas en médecine (à une exception près : immuno de bac 2, et encore il faudrait vérifier que chaque année les modalités restent les mêmes).


Comment le préparer à l'étude ?

Je conseille d'aller en cours et non pas retenir les détails mais vraiment la structure (comme si tu avais un sommaire dans ta tête). Ce qu'il faut en somme, c'est baliser la matière de manière à préparer la recherche du cours et éviter de devoir chercher longuement l'endroit dans le cours où se trouve la réponse, ou alors devoir relire tout un énorme paragraphe et perdre du temps ainsi.

Le gros piège c'est le fait que les étudiants sous-estiment leurs capacités à être rapides pour retrouver les réponses et n'ont pas le temps de parcourir la moitié des questions (et chercher puis encoder les réponses) que le temps est déjà terminé.

C'est bien simple, lorsque le professeur Moutschen a rendu l'examen d'immuno (Q3) à cours ouvert, dans l'espoir d'aider les étudiants, le taux de réussite s'est effondré !


Comment le passer?

L'organisation et la gestion du temps est vraiment la clé pour réussir un examen à cours ouvert. Ce qui est essentiel, comme pour les QCM et pour les QO, c'est de répondre en premier aux questions faciles (et qui rapportent des points), puis ensuite consacrer du temps aux questions restantes. Tout est dans la stratégie de préparation puis dans l'organisation !


Voilà, maintenant que tu en sais plus sur le pourquoi du comment des examens, à toi maintenant de réfléchir sur ta stratégie!


Je t'invite aussi à lire mon article "passer un examen oral" ainsi que l'article "après un examen" !



Bon courage à toi pour la suite et d'ici là que tout aille bien !

[Disclaimer : Note bien que tout ce qui est publié dans mes articles est mon opinion personnelle et ne constitue pas une source officielle d'informations par rapport à l'Université. Les choses peuvent avoir changé dans l'organisation des études depuis l'écriture de articles, donc n'hésite pas à te renseigner auprès de l'Université pour toujours vérifier la validité et l'actualité des informations dont je parle].

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